l’élevage dynamique du lapin

L’élevage dynamique du lapin : Un état d’esprit

Le lapin domestique s’élève pour sa chair. La ligne de conduite ou le principe adoptés jusqu’à présent dans la plupart des levages amateurs était de se préoccuper principalement de l’accroissement du cheptel. Sous cet aspect l’élevage en lui-même n’apporte pas beaucoup de réponse à la conservation du patrimoine et à la promotion des races

Aujourd’hui, en partenariat avec les associations d’aviculture et sous la houlette du Lapin club de France, un changement d’orientation s’amorce avec la pratique de l’élevage dynamique qui tend vers une amélioration et la promotion des races. L’élevage dynamique fait appel à la zootechnie qui nous apprend qu’il y a une science de la vie et de la nature qui peut susciter l’amour et l’intérêt de l’animal pour sa sauvegarde.

A coté du goût que l’on ressent pour élever des lapins et de l’intérêt que peut susciter cette activité, l’élevage dynamique nous amène à la découverte des lois qui régissent l’élevage. C’est une culture qui exige un minimum de connaissances et de savoir-faire indispensables pour soigner son élevage, pour maîtriser la reproduction et la sélection en sachant intervenir en cas de maladie.

Avec toutes ses règles, la pratique de l’élevage dynamique conduit l’éleveur à considérer l’animal. Il s’entoure de tous les éléments nécessaires pour arriver à produire des sujets reconnus de race, qui se rapprocheront le plus possible de l’idéal, de la perfection. Cette pratique relève d’une motivation complexe qui s’exprime par une intention : ne pas réduire l’animal à un moyen de produire une marge, un bénéfice.

Le fondamental de l’élevage dynamique est de maintenir la pureté d’une race avec l’intégralité de ses caractères pour assurer la sauvegarde et la promotion des races. Il n’y a pas de manière ou de recettes pour entreprendre un élevage dynamique. C’est un état d’esprit qui s’acquiert à force de soins passionnés, d’observation, qui permet de découvrir seul les lois de l’hérédité et par là même d’en tirer un plaisir et des satisfactions. C’est une activité passionnante, extrêmement riche et animée qui nourrit l’esprit par la connaissance et la recherche d’une maîtrise de tous les éléments. Sa pratique repose sur la motivation et sur les qualités personnelles de l’éleveur.

Bon sens, facultés d’observation, de patience, ainsi que des soins adaptés feront la réussite d’un élevage. Le plaisir, la joie et toutes les émotions que procure la pratique de l’élevage dynamique s’expriment lorsqu’après des mois d’attention, de déduction, d’éducation de l’oeil et de la main les animaux sont récompensés dans les concours par la délivrance d’un prix d’excellence avec l’obtention d’un legs racial de cuniculiculture.

Sous l’étiquette de l’élevage dynamique s’installe doucement une nouvelle façon de saisir l’élevage du lapin avec le suivi nécessaire pour améliorer, valoriser et préserver les races.
En résumé :
L’élevage dynamique du lapin de race se caractérise par les notions  essentielles suivantes  :
1. Pratique à petite échelle : L’élevage dynamique se concentre sur des élevages à petite échelle, souvent menés par des éleveurs non professionnels, responsables.
2. Bien-être animal : Cette méthode met l’accent sur le respect du bien-être animal, la salubrité de l’habitat des lapins, et la prospérité des animaux.
3. Sélection rigoureuse : La méthode repose sur la sélection méticuleuse des animaux reproducteurs en fonction de critères spécifiques. Les accouplements sont organisés avec soin pour améliorer les chances de transmettre des caractéristiques supérieures à la descendance.
4. Observation sur plusieurs générations : Un aspect clé de l’élevage dynamique est l’observation continue de la descendance sur plusieurs générations, avec l’espoir que les qualités souhaitées seront transmises de manière cohérente.
5. Engagement à long terme : L’élevage dynamique est un processus qui demande du temps, de l’attention et de la patience. Les résultats ne sont pas immédiats, mais émergent au fil de plusieurs générations.
6. Motivation élevée : Les éleveurs qui pratiquent l’élevage dynamique doivent avoir une forte motivation, avec le désir et la volonté de faire de l’élevage d’une manière différente, en mettant l’accent sur l’amélioration des qualités raciales, la sauvegarde et la promotion des races.
7. Rôle du sélectionneur : Le terme « sélectionneur » est utilisé pour décrire le cuniculteur qui met en application la pratique de l’élevage dynamique. Cela souligne l’importance d’une approche plus professionnelle et réfléchie dans le processus d’élevage.
Il est intéressant de noter que cette approche va au-delà de l’amateurisme et demande un engagement significatif de la part des éleveurs. Elle contribue ainsi à la préservation et à la valorisation des races rares de lapins.

Ecrit par Gérard MICHAUD, juge de cuniculture
Président fondateur du Lapin Club de France, créateur de la course aux points

 

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